La Planète des Singes : Suprématie, le blockbuster intelligent
Suite à une guerre entre les humains et les singes débutée à la fin du deuxième épisode, ces derniers se voient continuellement attaqués par les hommes. Ainsi, les primates cherchent à quitter leur territoire pour trouver un havre de paix, jusqu’au jour où le Colonel, chef de l’armée humaine, tue le fils et la femme de César, le chef de la tribu des singes. Accompagné de quelques amis, César va alors partir en quête de vengeance, alors que sa tribu, elle, prend le large.
L'avis de Julien
Avant toute chose, il me doit de vous avertir que malgré le fait qu’il s’agit d’un troisième épisode, vous pouvez aisément regarder ce film sans trop de difficultés. Certes, malgré le bref résumé au début du film, certains détails vous échapperont, mais ils sont assez anodins. A vrai dire, avant d’avoir regardé le premier épisode de cette nouvelle trilogie, qui est donc conclue par cet épisode, je n’avais que faire de cette saga pourtant si réputée. J’y voyais une saga kitsch, qui avait très mal vieillie. Et au jour d’aujourd’hui, je ne sais toujours pas ce que valent les épisodes originaux ; mais je peux vous assurer que cette trilogie, réalisée par Matt Reeves, vaut totalement le détour.
Pour un blockbuster, La Planète des Singes : Suprématie est assez étonnant, puisqu’il comporte peu d’action et peu de langage humain (qui est très souvent remplacé par des sous-titres), ce qui fait que le film prend son temps pour développer ses personnages. On n’échappe cependant pas à certaines longueurs qui donnent l’impression, à la moitié du film, que le film en est à sa fin (et puis vient l’entracte qui te rappelle donc que ça ne fait qu’une heure que tu es dans la salle).
Comme je le disais, les personnages, et surtout les singes, sont très bien développés, si bien que l’on s’identifie aisément à ceux-ci. Ils nous paraissent presque humains et leurs émotions sont retranscrites parfaitement à l’écran. Et le film arrive même à ne pas être aussi manichéen qu’il ne voudrait le faire croire. Sans spoiler de trop, sachez que certaines révélations de la part du Colonel donnent un sens aux actions des humains qui paraissent auparavant totalement cruelles. Ce qui rend également cette trilogie indispensable, et surtout cet épisode, c’est cette volonté de détruire la barrière entre images de synthèse et décors réels, qui est quasiment imperceptible. La motion-capture et la modélisation des singes est époustouflante, si bien que ceux-ci paraissent totalement réalistes et se fondent totalement dans ces fabuleux décors. Que ce soit les forêts, les villages et manoir abandonnés recouverts par la neige , tout est splendide.
Outre les problèmes de rythme déjà évoqués, le film m’a également relativement déçu sur une partie du dénouement. Pas qu’il est mauvais, loin de là , mais le sort de certains est très vite expédié par l’utilisation d’une sorte de deus ex machina camouflé, alors que d’autres ont l’air de survivre à l’impossible. Malgré cette petite ombre au tableau, La Planète des Singes : Suprématie, et même la trilogie entière, est une petite pépite et un blockbuster comme on en voit peu pour l’instant au cinéma. Mention spéciale à Woody Harrelson que j’avais pris pour le bouffon de service, mais qui offre une prestation tout à fait remarquable.
Est-ce que je regarderai les suites ?
Question piège puisque la trilogie est et restera une trilogie. Après, s’il y a d’autres films dans cet univers, il est évident que j’irais les voir, puisque cet univers a encore de nombreuses choses à raconter. Je compte également regarder prochainement les anciens films afin de mieux connaitre cette saga.
Points positifs
La motion-capture au top
Un blockbuster intelligent
Des personnages attachants et émouvants
Points négatifs
Un certain manque de rythme
Un dénouement assez vite … expédié