Côté visiteur : Retro Made In Asia
Ces deux dernières semaines, j’ai eu l’occasion de participer à deux conventions portées sur la culture japonaise, à savoir la Retro Made in Asia à Namur, et le Festival Akiba à Verviers. Même si le public cible est relativement semblable, ces deux conventions n’ont pas les mêmes moyens, les mêmes portées, et les mêmes ambitions. Je n’y avais pas non plus le même rôle, puisque j’étais visiteur à la première, et membre du staff à la seconde. Cet article sera donc accompagné d’un second, qui s’attardera sur mon expérience en tant que membre du staff. Mais pour l’heure, je vais partager avec vous mon aventure à la Retro Made in Asia. La Made in Asia, à la base, c’est un peu la réponse belge à la Japan Expo, avec plus de passion et moins de business. Exit les tickets premium, le but, c’est de faire plaisir aux visiteurs … Enfin, ce n’est plus tellement si vrai aujourd’hui, mais on s’y amuse toujours beaucoup. La Made in Asia, c’est une convention qui se déroule à Bruxelles au mois de mars, et qui a commencé sur un ou deux halles et qui désormais, après sa neuvième édition, a plus ou moins quadruplé de volume.
Pour éviter la frustration et l’attente interminable entre deux éditions, et afin de peut-être concurrencer la Japan Expo qui venait de débarquer en Belgique (concurrence qui n’a jamais eu lieu puisqu’il n’y a eu que 3 éditions avant de disparaître), une petite Made in Asia, appelée la Retro Made in Asia, a vu le jour à Namur. L’espace étant beaucoup plus restreint, l’accès à la convention est dès lors directement limité à 10 000 personnes par jours. La convention se déroule dans les environs du mois d’octobre, et comme son nom l’indique, elle est avant tout basée sur le vieux mangas et le rétro-gaming. Aujourd’hui, c’est la quatrième édition qui nous préoccupe, et dont on va enfin parler. Depuis un bon moment, je n’étais cette fois-là pas accompagnée de ma copine, et mon envie d’y aller n’était donc pas forcément des plus présentes, la seule motivation étant la présence du chanteur du générique japonais de Saint Seiya (Les chevaliers du Zodiaque), Nobuo Yamada. J’ai toutefois été contacté par un pote, et nous avons finalement fait le trajet et avons passé la matinée ensemble.
Comme chaque année, que ce soit à Bruxelles ou à Namur, la chose qui me dérange le plus est l’incapacité des gens à se tenir dans une file et à respecter les autres … Bref, comme à chaque, je me suis fait dépasser par des gens qui n’en avaient que faire du respect. M’étant déjà plaint plusieurs fois sur le groupe, et ayant compris que je ne trouverai jamais satisfaction à ce problème, je suis resté sagement dans la file jusqu’à pouvoir enfin entrer dans Namur Expo.
Afin de faire plaisir à mon pote qui avait surtout fait le déplacement pour cela (j'avoue que ça ne m’intéresse absolument pas), nous avons d’abord parcouru divers stands à la recherche de Gunpla, soit des maquettes à monter de méchants de la série Gundam.
Comme une sauveuse, enfin, je l’espérais, retentit une annonce pour le début d’une conférence sur les super sentai (les séries japonaises qui ont inspirés Power Rangers) … Sauf qu’après même pas cinq minutes, et après avoir croisé le regard tout aussi dépité de mon pote, nous avons fui, avons recroisé un stand qui parlait de Gunpla (celui de Red Comet) avant de nous rendre sur le meilleur stand du salon : Le stand d’hypocras de la Cave du Troll. Après avoir rappelé qu’il faut boire avec modération, et après avoir dégusté quelques breuvages, j’ai enfin pu faire mon choix et faire mes seuls et uniques achats.
Après avoir refait un petit tour avec mon pote, nous nous sommes rendus à la scène où ont lieu les jeux de Belgotaku et de Bulle Japon. Là, nous nous sommes séparés car lui avait accompli son objectif … Et j’ai rejoint d’autres amis qui avaient fait le trajet autrement. J’ai donc participé à divers quiz et autres blind-tests, avant de fuir devant tant de médiocrité de ma part, me dirigeant cette fois-ci vers la grande scène, où allait se dérouler le concours de cosplay solo. J’avoue que je suis une vraie enflure en ce qui concerne le cosplay, puisque je critique volontiers les costumes qui font trop “cheap” et les interprétations foireuses, et ma meilleure alliée là-dedans est ma copine … J’ai dû faire avec, et prendre sur moi. Vu que je suis vite mécontent, j’arrive assez vite à dégager mes favoris que j’apprécie d’autant plus.
Le concours finit, et après avoir patienté quelque temps, le fameux concert de Nobuo Yamada allait enfin commencer, LA raison pour laquelle j’avais fait le déplacement … Je suis allé refaire un tour des stands après quatre chansons, parce que seul le générique de Saint Seiya, soit sa première, m’intéressait réellement. Après ne pas avoir trouvé de goodies sur My Hero Academia à ramener à ma copine, je me suis dirigé vers la dernière activité de ma journée, à savoir le concert de Epic Pixel Battle. Je ne les connaissais pas, et seul le mot “Pixel” m’a attiré. Quelle ne fut pas ma surprise, et ce fut un coup de coeur dès la première chanson, j’ai tout simplement adoré ce concert et j’espère les revoir prochainement. Le concept est simple : il s’agit d’opposer deux personnages de la pop-culture dans une battle de rap, et le résultat est surprenant.
Le concert étant fini, il était temps que j’aille chercher les bouteilles que j’avais laissées de côté au stand de la Cave du Troll, et puis de reprendre mon chemin vers la gare de Namur pour (enfin) rentrer à la maison … Faire découvrir Epic Pixel Battle à ma copine qui m’attendait sagement ...