Côté coulisses : Le Festival Akiba de Verviers
Si j’ai passé un assez bon moment à la Retro Made in Asia, il faut bien avouer que l’événement que j’attendais avec impatience était le Festival Akiba de Verviers, tout simplement parce que visiter c’est bien, mais être dans le staff, c’est encore mieux. Dans cet article, j’évoquerai donc les préparatifs et ma journée au festival. Même si j’ai quelques regrets et frustrations, je ne veux pas faire de règlement de comptes, mais juste poser par écrit mon expérience.
Le Festival Akiba, c’est un peu un rêve. Alors, quand l’échevin de la culture de Verviers est venu nous dire bonjour, en proposant cette idée, il n’a pas fallu longtemps aux membres du Club Manga de Verviers (pas tous évidemment, mais beaucoup de motivés) de répondre présents.
Le but avec ce festival était de proposer un événement gratuit, basé sur la culture japonaise en général, et qui éviterait toute la partie “business” et “pognon” des grosses conventions. Il fallait se focaliser sur les activités proposées et non sur la partie “vente” qui ne serait présente qu’à travers un ou deux stands.
Après des mois, la première édition a vu le jour en octobre de l’année dernière. Alors que l’on s’attendait à avoir au maximum 500 personnes, c’est le double qui s’est déplacé jusqu’à Verviers. Il a donc fallu gérer au mieux cette affluence imprévue, ce qui a été possible grâce au soutien des membres du Club qui étaient venus en simples visiteurs et qui se sont retrouvés impliqués dans l’organisation.
Grâce à ce succès, une deuxième édition a pu voir le jour. La taille du festival a doublé, les jeux mieux organisés. Bref, une édition qui a gommé des soucis de la première, mais qui en a forcément engendré d’autres … Mais Rome ne s’est pas faite en un jour. Le succès fut encore une fois au rendez-vous, accueillant cette année plus ou moins 1500 visiteurs, et une troisième édition est déjà prévue.
Pour ma part, et ce depuis la première édition, je me charge avec d’autres membres du Club Manga de Verviers de gérer la partie “jeux sur scène” du festival. J’avais pris cette année la décision de ne pas monter sur scène, tout d’abord parce que je ne suis pas un grand orateur et je stresse vite, et ensuite parce que je me sens plus à l’aise à créer (ou à voler des concepts, c’est selon …) des jeux. Spoiler : Peut-être parce que je ne m’étais pas assez manifesté, je suis finalement monté sur scène pour présenter un jeu …
L’idée qui me tenait le plus à coeur était d’organiser un quiz à travers le festival, dont le but final était de permettre aux visiteurs de visiter l’événement autrement. Chaque stand aurait alors une question et les visiteurs devraient alors parcourir les allées à la recherche des questions. Malgré quelques problèmes, surtout pour obtenir la liste des stands, j’ai finalement réussi à obtenir le résultat que je voulais … Jusqu’à ce que je me rende compte, le jour avant le festival, au moment où on était en train d'apprêter les salles, que ma liste n’était pas complète. J’avoue que ça m’a miné le moral, puisque c’était irrattrapable.
L’autre jeu, que j’ai eu du mal à réaliser par manque de temps (temps dont je manquais également pour écrire sur le blog), était un quiz déguisé sous forme d’aventure dont vous êtes le héros. L’idée n’était pas originale, puisqu’inspirée d’un jeu auquel j’avais participé à une autre convention, mais elle me plaisait assez que pour m’y consacrer ; et je pense qu’avec un petit coup de pouce en plus, ça pourrait donner un truc vraiment très cool.
Bref, après avoir passé une nuit pleine d’angoisses, je me suis réveillé le dimanche 15 octobre 2017 afin de me rendre au Festival Akiba de Verviers. La première chose que j’ai faite, une fois arrivé là-bas, était de me présenter aux stands afin de me présenter et parler de mon jeu à travers le festival, que je pensais bien réfléchi à ce moment-là. Et pour enfoncer encore le clou et prouver à quel point je suis organisé, il a ensuite fallu que je trouve un endroit pour dresser le correctif, que je n’avais pas encore fait.
Après avoir couru partout, il était temps de me rendre à la grande scène, car le premier quiz allait avoir lieu. Il s’agissait du blind test. Comme dit précédemment, ne tenant pas à monter sur scène, ma tâche a été durant ce jeu, et les deux autres qui ont suivi, de gérer la partie technique.
Alors que nous pensions souffler un petit peu pour regarder paisiblement le concours de cosplay qui avait lieu juste après, il a vite fallu aller chercher des chaises en plus pour permettre au plus de monde possible de s’asseoir. Mais cela a vite été réglé et j’ai pu profiter du concours, assez impressionnant pour un aussi petit événement. Je n’ai même pas tant critiqué que ça (je rappelle que j’ai une fâcheuse manie à critiquer les cosplays qui ne me plaisent pas), et je n’ai pas souvenir d’avoir eu de gros moments de malaise.
Le concours s’étant terminé une heure plus tôt que prévu, j’ai pu à ce moment-là aller voir l’urne qui était censée contenir les bulletins de participation pour le quiz à travers le festival … et je me suis rendu compte que même si mon idée était bonne, elle était mal organisée. Plus tard dans la journée, j’ai pu avoir des retours de personnes qui me disaient que certaines questions étaient à peine visibles, et du coup ils avaient eu du mal à compléter le bulletin. Enfin, malgré ce coup dur, ces retours m’ont permis d’avoir de bonnes idées à développer pour l’année prochaine …
Il était temps de retourner aux jeux, et c’était à mon tour de présenter mon quiz/aventure. Grâce à l’aide d’un ami, beaucoup plus à l’aise que moi sur scène, le jeu s’est déroulé sans trop de tracas ; et même si j’ai pris du plaisir sur scène, il est évident que j’ai plus ma place à la réalisation des jeux et à la régie. Régie que j’ai d’ailleurs rejoint pour le quiz juste après, et le dernier de la journée.
Après avoir longtemps parlé avec des potes à propos du festival, il était temps que je corrige les bulletins, au nombre faramineux de … neuf. Bref, mon jeu a été un fiasco, et malgré les retours positifs, il est évident qu’il faut trouver une meilleure idée, ou du moins améliorer celle-ci. Après avoir corrigé les bulletins, je suis allé annoncer les résultats sur scène … Je ne suis définitivement pas fait pour animer ; du moins pas tant que je n’aurai pas vaincu ma timidité et ma peur de me planter.
Le festival s’est petit à petit terminé, laissant ainsi les membres du staff ranger les salles pour que tout soit nickel à notre départ. Et nous avons pu finir la journée sur une bonne bière japonaise … produite en République Tchèque …
Malgré les couacs, les prises de tête, les engueulades, je dois dire que j’ai passé une très bonne journée en compagnie de personnes que j’apprécie grandement. Tout n’était pas parfait, loin de là, et il y aura toujours des problèmes qu’il faudra résoudre, mais voir les gens s’amuser aux diverses activités que l’on propose est vraiment gratifiant, et donne encore plus de motivation pour proposer une troisième édition du Festival Akiba encore meilleure !