Devilman Crybaby
Alors que l’humanité est en proie avec des démons, Akira Fudo, un adolescent assez sensible et pleurnichard, est poussé par son ami Ryo à devenir lui-même un démon. Lors d’un sabbat, qui est une soirée où on s’amuse à invoquer les démons, Akira se fait posséder par Amon, et devient alors un Devilman, un démon qui a gardé son âme humaine. Aidé par Ryo, il va alors tâcher de combattre les ennemis de l’humanité tout en veillant à préserver son humanité
L'avis de Julien
C’est piqué par la curiosité et en ne connaissant absolument pas l’oeuvre originale que j’ai décidé de regarder Devilman Crybaby sur Netflix ; et je dois dire que je n’étais pas prêt à me prendre une telle claque dès le début de l’année. Pour faire les présentations,Devilman Crybaby est une adaptation modernisée et contemporaine d'une oeuvre majeure des années 70 écrite par Go Nagai, à qui l'on doit également le très célèbre Goldorak. Ce manga a marqué des générations et en a inspiré de nombreux, dont le célèbre animé ; et c'est donc pour fêter les 50 ans de l'oeuvre originale qu'un nouvel animé, réalisé par Masaaki Yuasa, a vu le jour.
Il faut dire qu’à première vue, les dessins et l’opening ne m’ont pas convaincus, et j’ai failli vite me résigner. Heureusement que mon PC était trop loin de moi et que je ne pouvais pas mettre pause parce qu’on s’habitue finalement assez vite à l’animation et aux dessins qui ont un cachet absolument plaisant et qui fourmillent de couleurs, avec des plans vraiment magistraux (surtout vers la fin). Et pour l’autre point, Netflix est assez gentil que pour passer les génériques automatiquement … Ce qui frappe également autant visuellement que scénaristiquement est la violence que dégage Devilman Crybaby. En effet, l’animé tente de choquer à de nombreuses reprises le spectateurs de part des séquences de sexes et des séquences où l’hémoglobine coule à flot et les corps sont mutilés. Même si cela peut paraître assez gratuit au premier abord, le sexe se fait de moins en moins présent au file des épisodes tandis que la violence se voit justifiée par des scènes absolument tragiques et qui marquent le spectateur.
Et finalement, c’est comme cela que l’on pourrait résumer l’animé : un début assez commun et “gratuit” mais qui de fil en aiguille amène à quelque chose de très mature et profond, avec des épisodes finaux réellement dantesques et des scènes marquantes, voire totalement choquantes. Même constat d’ailleurs pour les personnages (surtout les personnages principaux) qui paraissent banales au premier abord mais qui se dévoilent au fil du temps. Un dernier point qui m’a marqué dans Devilman Crybaby est la bande-son, qui est absolument géniale. Celle-ci est principalement composée de thèmes électroniques qui collent parfaitement avec l’ambiance de l’animé. Mais ce sont surtout les quelques raps qui m’ont absolument marqués et qui encore une fois sont parfaitement ancrées dans l’animé.
Bref, si vous aimez les oeuvres matures et violentes, je vous conseille absolument Devilman Crybaby. Certes, les dessins peuvent rebuter au début, mais ils ont un style tellement particulier que l’on s’y fait vite. Déjà très bon au début, la montée en puissance fait que l’on n’en ressort pas indemne. Un pure régal !
Est-ce que vous regarderez les suites ?
Des suites, non. Mais j’ai maintenant absolument envie de me procurer le manga originale et ainsi pouvoir découvrir ce qui relève de l’adaptation et ce qui est original dans Devilman Crybaby.
Les points positifs
La montée en puissance
Les raps
Une violence jamais gratuite
Les points négatifs
Un style un peu particulier (mais on s’y fait vraiment vite)